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Par : P. Chêne
Publié : 19 mars 2013

Trouver un nouvel équilibre

En ostéopathie, on ne le dira jamais assez, on soigne un patient dans sa globalité et non pas un symptôme ....

Ce ne sont pas des mots vains ....

En effet dans ma pratique, j’ai beaucoup éliminé toutes les techniques centrées sur le point douloureux qui motive votre consultation.

Le corollaire est que la manipulation risque de ne pas ôter la douleur sur le moment.

J’ai beaucoup réfléchi au concept de tenségrité et de la répartition des différentes forces qui s’exercent sur le corps pour arriver à la conviction que le point qui fait mal est celui sur lequel toutes les forces finissent par converger et si on veut effectivement le guérir dans la durée il suffit de favoriser une nouvelle et plus régulière répartition des forces pour que le symptôme ait tendance à disparaître tout seul. [1]

Aussi je favorise des techniques douces y compris sur des zones très éloignées de votre point douloureux à la recherche de tous les points de tensions que je puisse trouver dans le but de rééquilibrer votre posture ou celle de votre animal.

Aussi j’insisterai souvent et parfois très fortement (lourdement ?) pour que vous vous rendiez compte de ce qui s’est passé autour du point de douleur, sur des zones où vous ne vous étiez posé aucune question auparavant.

En effet, quand on a mal, on a tendance à se fixer sur sa zone douloureuse et plus rien du corps n’existe.

L’intérêt de se poser en fin observateur de tout son corps est multiple :

 A la multitude des détails (posture, appétit, caractère, douleurs, tensions) on finit par se faire une idée plus juste de ce qui se passe. Soit la plupart des détails vont vers le mieux et on sait qu’il y a amélioration, même si le point douloureux est toujours là, on peut espérer qu’il parte. Soit au contraire tous les détails passent au rouge et on sait qu’effectivement il faut réagir. (Cf Global ou analytique ?)
 On se rend mieux compte de l’aspect sinusoïdal de l’évolution du problème, ainsi les hauts et les bas sont replacés dans un contexte moins émotionnel qui permet de mieux passer le cap.
 Et pour un patient humain si on part du principe qu’une zone en dysfonction est une zone qui tourne en " boucle" au niveau nerveux, alors, de s’y pencher en terme proprioceptif permet de la réintégrer dans le conscient et la modulation corticale, ce qui me semble primordial pour la guérison.

Cette mise en conscience de l’équilibre du corps est un gage de réussite du traitement sur le long terme. Dans certains cas de maladies chroniques, il vous faudra donc observer finement, constater si oui ou non la situation devient meilleure, mais avec des critères très larges. Cette vision avec du recul permettra aussi de prendre davantage patience et davantage l’évolution en main.

Notes

[1En théorie, mais aussi en pratique si la lésion associée n’a pas occasionné de trop forts dégâts tissulaires