Vous êtes ici : Accueil > Généralités
Publié : 13 septembre 2014

Ostéo4pattes,

http://www.revue.osteo4pattes.fr

Revue d’ostéopathie comparée, rassemblements d’ostéopathes, édition de contenu sur l’ostéopathie, rencontres annuelles d’ostéopathie.

  • Actualité ostéopathie, Avril 2024

    1er mai, par Jean Louis Boutin, Michel Chêne, Ostéo4pattes-Site de l'Ostéopathie, Sophie Pouget
    <<Actualité ostéopathie, Mars 2024 Actualité ostéopathie, Avril 2024 Actualité ostéopathie, Mai 2024>> Bonjour à tous ! Voici l'article mensuel sur l'ostéopathie et son actualité d'avril 2024. Regroupant tous nos articles parus dans le mois, l'actualité trouvée sur différents journaux ou les réalisations de différentes associations et syndicats, les activités sur les réseaux sociaux, sur YouTube... Évidemment, ce regroupement dépend des informations que nous avons trouvé. Il n'est donc pas exhaustif, nous nous excusons si nous avons oublié des choses. Nous vous invitons à partager les informations que vous aimeriez y trouver. Sur l'Ostéo4pattes-Site de l'Ostéopathie Et la dysfonction alors ? par Cyril Clouzeau - Le texte traite du concept de dysfonctionnement et de la façon dont différents praticiens peuvent en avoir des interprétations différentes dans le domaine de l'ostéopathie. Il souligne l'importance de comprendre comment le dysfonctionnement peut se manifester physiquement et les défis à relever pour le définir et le catégoriser. Le texte aborde également l'idée que le dysfonctionnement peut ne pas toujours se présenter avec des symptômes spécifiques, ce qui conduit à des complexités dans les approches de diagnostic et de traitement. Masterclass du SNOS par le Syndicat national des ostéopathes du sport et Thierry Liévois. La Masterclass du SNOS à Paris a mis en vedette plus de 40 ostéopathes discutant du football et de l'ostéopathie. Les présentations comprenaient l'évaluation des préférences motrices, des traitements ostéopathiques et des aspects psychologiques des blessures chez les joueurs de football. L'événement a été un succès, avec des discussions engageantes et des idées précieuses partagées entre les participants. L'égo spirituel par Patrick Jouhaud - Le texte traite du concept d'ego spirituel dans le contexte de la croissance personnelle et de la conscience de soi. Il souligne l'importance d'observer les tendances de l'ego et de pratiquer la méditation pour surmonter les obstacles motivés par l'ego. En fin de compte, l'acceptation de la simplicité, de l'acceptation et de la conscience de soi conduit à une croissance spirituelle et personnelle. L'Ostéopathie : un modèle, trois anatomies, deux touchers, la santé. par Patrick Jouhaud - Ostéopathie est une méthode de santé utilisant le toucher pour équilibrer les fonctions du corps. Elle se base sur trois aspects de l'anatomie pour évaluer et traiter les patients. Le toucher ostéopathique, associé à l'attention et à l'intention, vise à restaurer la santé physique, émotionnelle et spirituelle des individus. Article Scientifique The effect of osteopathic manipulative treatment on quality of life in patients with cardiac implantable electronic devices - Le traitement de manipulation ostéopathique (OMT) a amélioré la qualité de vie chez les patients avec des dispositifs électroniques implantables cardiaques (CIED). L'étude a montré des améliorations significatives des limitations de santé physique et de la douleur avec OMT par rapport à un groupe témoin. D'autres recherches sont nécessaires pour comprendre les effets de l'OMT sur les arythmies cardiaques chez les patients atteints de CIED. CHRONIC PAIN, COMPLEXITY AND A SUGGESTED ROLE FOR THE OSTEOPATHIC PROFESSION - La douleur chronique est fréquente et affecte la vie des gens. La gestion de la douleur chronique est complexe, mais un nouveau modèle impliquant les facteurs biologiques, psychologiques et sociaux est suggéré. La pratique ostéopathique pourrait bénéficier de cette approche pour améliorer la gestion de la douleur chronique. Development and adaptation of the Osteopaths' Therapeutic Approaches Questionnaire (Osteo-TAQ) for the Australian osteopathic profession - a cognitive Interview study Le questionnaire Osteo-TAQ a été adapté pour les ostéopathes australiens par le biais d'entretiens cognitifs, identifiant des problèmes mineurs dans la compréhension de la pratique clinique. Cette étude visait à affiner l'ostéo-TAQ pour l'utilisation australienne en abordant les problèmes de compréhension. Le questionnaire modifié peut maintenant être utilisé pour enquêter sur la profession ostéopathe australienne. Overcoming barriers to equality, diversity, inclusivity, and sense of belonging in healthcare education : the Underrepresented Groups' Experiences in Osteopathic Training (UrGEnT) mixed methods study. Cette étude explore les expériences des étudiants sous-représentés dans l'enseignement de l'ostéopathie au Royaume-Uni. Les résultats suggèrent la nécessité d'un meilleur soutien et d'une meilleure inclusion pour les étudiants issus de groupes minoritaires. Les recommandations comprennent la formation du personnel et la clarification des politiques de diversité institutionnelle. A superficial dissection approach to the sphenopalatine (pterygopalatine) ganglion to emphasize osteopathic clinical relevance - Le ganglion sphénopalatine (ptérygopalatine) (SPG) peut être manipulé par voie intra-orale par les étudiants et les médecins pour soulager la congestion dans des conditions telles que la sinusite et les maux de tête. Comprendre l'emplacement du SPG par une dissection superficielle à profonde peut améliorer les techniques de manipulation et la pertinence clinique. Cette approche aide les apprenants à visualiser l'orientation et la profondeur du ganglion pour une palpation précise. Placebo analgesia in physical and psychological interventions : Systematic review and meta-analysis of three-armed trials - Cette étude a examiné des essais testant des interventions physiques et psychologiques pour la douleur afin de comprendre les effets du placebo. Ils ont constaté que l'analgésie placebo était petite mais variée en fonction de la conception de l'intervention de contrôle. La compréhension des effets du placebo est cruciale pour interpréter l'efficacité des traitements dans les essais cliniques. Efficacy of ankle mobilization on postural control in older people : A systematic review with meta-analysis - Les chevilles chez les personnes âgées peuvent bénéficier d'une thérapie de mobilisation articulaire pour améliorer l'équilibre. Des études montrent que cette thérapie peut augmenter l'amplitude des mouvements de la cheville de plus de 11 degrés, ce qui conduit à une meilleure stabilité chez les personnes âgées. D'autres recherches sont nécessaires pour bien comprendre l'impact sur l'équilibre statique. Revue du web – France : « Si j'avais su ce que c'était, je n'aurais jamais fait ça » : la grande désillusion des jeunes ostéopathes Le plan Attal pour la santé Viser la santé globale avec l'ostéopathie OSTEO POUR TOUS continue son action auprès de la CPAM 14 – Ailleurs dans le monde : Semaine mondiale de l'ostéopathie NEW WEBINAR SERIES : SUCCESS STRATEGIES FOR NEWLY QUALIFIED OSTEOPATHS 3000 ostéopathes se rapprochent d'une reconnaissance professionnelle - Ostéopathes au Québec attendent reconnaissance professionnelle par le gouvernement. Ministre LeBel veut programme de formation universitaire complet avant approbation. Débats sur intégration aux ordres professionnels existants. Sur les différents réseaux sociaux Facebook, Instagram, Twitter, Linkedin... : Publication du Collectif des ostéopathes animaliers et IPOAM Post 1/3 🚩Retour sur l'inspection de l'ostéopathie animale Podcast : SymbiOsteO - Le podcast -#8 DV Emilie Salesse- L'ostéopathie au coeur d'une pensée systémique Mordant - #28 - Fanny Marchal : Développer l'intuition du thérapeute Vet'o Micro - Épisode #71 - Pierre May(partie 1) : Robin des Bois des médecines complémentaires Épisode #72 - Pierre May (partie 2) YouTube : The BMS Podcast - Episode #13 Dr Géraud Gourdon : L'Anthropologie médicale dans la formation des ostéopathes - Cette video traite de l'importance d'intégrer l'anthropologie médicale dans la formation ostéopathique pour comprendre comment les gens perçoivent leur corps. Il met l'accent sur la nécessité d'une approche holistique dans la pratique clinique et sur l'impact de la compréhension culturelle sur les soins aux patients. L'intégration de principes anthropologiques peut améliorer la capacité des professionnels de la santé à répondre à la diversité des besoins des patients. L'OSTÉOPATHIE doit ÉVOLUER avec la SCIENCE avec @lachainesanteyoutube- Le texte traite de la nécessité pour l'ostéopathie d'évoluer avec la science et souligne l'importance de la pratique fondée sur des données probantes. L'auteur souligne l'importance de l'utilisation des connaissances scientifiques pour guider les traitements et met en garde contre les pratiques non étayées par des preuves scientifiques. L'auteur encourage une approche critique des pratiques ostéopathiques et suggère de se concentrer sur des méthodes éprouvées pour de meilleurs résultats pour les patients. Il y a de quoi DOUTER de L'OSTÉOPATHIE avec Olivia FERRAND Par M. Clavicule. Olivia Ferrand, une ostéopathe active et créatrice de contenu, discute de l'évolution vers une pratique plus fondée sur des données probantes dans le domaine de l'ostéopathie. Elle souligne l'importance de la pensée critique et de la validation scientifique pour façonner l'avenir des soins ostéopathiques. Malgré les doutes et les défis existants, elle plaide pour l'apprentissage continu et l'ouverture au changement au sein de la profession. SCIENCE et OSTÉOPATHIE : les enjeux d'une ÉVOLUTION avec Pierre-Luc L'Hermitepar M. Clavicule. Le texte traite de l'évolution de la relation entre la science et l'ostéopathie, Pierre-Luc L'Hermite partageant les idées et les défis. Pierre-Luc souligne l'importance des preuves scientifiques et des considérations éthiques dans la pratique de l'ostéopathie. La conversation met en évidence la nécessité d'une discussion critique et d'une évaluation des pratiques ostéopathiques basées sur des preuves scientifiques et le bien-être du patient. Dans le futur... A noter également dans les agendas, les dates des différentes formations et événements partenaires. Certaines offrent des réductions à nos abonnés, n'hésitez pas à demander plus d'informations. Regardez le catalogue des formations proposées par CEMAO XIXe Rencontres d'ostéopathie comparée - 21,22 & 23 JUIN 2024 Pensez à prendre votre Réservation aux rencontres d'ostéopathie comparée
  • La vie, la santé … la maladie.

    29 avril, par Patrick Chêne
    Sommaire La santé dans la vie La santé équilibre ; La (…) Aider le retour à l'équilibre Equilibre, of What ? Pour quoi soigner ? Conclusion La santé dans la vie Une fois défini un monde, une fois défini ce qu'est la vie ou la conscience dans ce monde, il reste pour un soignant à définir ce qu'est la santé ou la maladie … (cf premiers chapitres du livre au delà de la tenségrité). Voici ce qu'on peut lire : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Elle représente « l'un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale », un droit consacré dans le préambule de la constitution de l'OMS (1946). La santé est un sujet à la fois individuel (état de santé d'un individu) et collectif (état de santé d'une population). Cette appréhension globale de la santé se développe depuis la seconde moitié du 19e siècle. Elle dépasse le modèle dit médical, qui se définit uniquement en opposition à la maladie, c'est-à-dire un problème organique, diagnostiqué et traité par des médecins. Selon la formule employée par le chirurgien René Leriche en 1936, la santé se comprenait alors uniquement comme « la vie dans le silence des organes ». Désormais, une approche plus ouverte du concept permet d'intégrer les dimensions socio-économiques et environnementales dans la compréhension de l'état de santé d'un individu et d'une population. Pourtant nous avons encore trop souvent affaire à la lecture de Leriche pour la médecine individuelle et je n'ai pas du tout aimé quand ils ont essayé ces trois dernières années de s'occuper de la santé de la population … Je vais tenter rapidement de vous faire comprendre ce que maintenant je comprends de la santé et de la maladie. La santé équilibre ; La maladie déséquilibre La santé est d'abord et avant tout un état d'équilibre. Pas un état d'équilibre complètement stable dans lequel il n'y a pas de mouvements donc pas de vie, mais un léger déséquilibre permanent qui permet le mouvement et cherche en permanence à rattraper son équilibre complet sans jamais tout à fait y arriver. La vie c'est le mouvement disent les ostéopathes. De la même façon que la marche est rendue possible par une perturbation contrôlée de notre centre de gravité dans une direction donnée, la vie est une dynamique incessante qui nous amène à pourvoir à nos besoins vitaux (respirer, boire, manger…) et aux autres … Dans ces conditions, des perturbations physiques ou émotionnelles peuvent amener un déséquilibre. Dans la plupart des cas, ce déséquilibre amènera une réaction de l'organisme qui va créer des compensations, c'est-à-dire un déséquilibre à une autre partie du corps, mais les deux cumulés feront que le corps aura un semblant d'équilibre. Le déséquilibre sera dit “compensé”. On n'y verra quasiment que du feu, il n'y aura pas d'expression de mal être ou de maladie. Cela restera ainsi un certain temps ou bien à vie. La sortie de cet état de compensation peut se faire par une résilience, les deux déséquilibres locaux finissent par partir ou bien par une décompensation, on passe alors dans le déséquilibre affirmé. Il y a apparition de symptômes physiques ou mentaux (émotionnels), on entre en maladie. La maladie est donc vue comme un déséquilibre tel que “le silence des organes” n'est plus assuré, mais aussi tel que le bien-être de la personne ou de l'animal dans sa vie et ses fonctions n'est plus assuré. On pourra sortir de la maladie et des symptômes par un déséquilibre total qui signifie la mort. Mais heureusement on en sortira le plus souvent par la récupération d'un déséquilibre compensé. C'est à mon avis ce qui se passe le plus souvent quand on agit avec une médecine qui ne s'occupe que des symptômes. Ou, enfin, on pourrait en sortir parfois avec une vraie résilience en utilisant une médecine qui tient compte de la globalité de l'être. Bien entendu, les chocs physiques ou bien émotionnels que nous vivons sont extrêmement fréquents, plus ou moins graves, mais quotidiens et il faut reprendre ce qui vient d'être dit en imaginant que ce sont dans chaque corps des dizaines de compensations avec leurs dynamiques respectives qui s'entremêlent à chaque instant. Et c'est ainsi qu'un tout petit choc apparemment anodin peut faire basculer un corps dans la maladie, les possibilités de compensations déjà rudement mises à l'épreuve, sont subitement dépassées. Aider le retour à l'équilibre Et pour un soignant défaire la pelote de compensations et de décompensations que le patient lui confie ressemble à un jeu de mikado ou bouger les choses dans l'ordre est un exercice qui peut s'avérer périlleux. C'est aussi pour cela que parfois, il suffit d'enlever des dysfonctions éloignées de l'apparente pathologie, pour permettre au corps de retourner dans un état compensatoire acceptable. Pour empêcher qu'un vase ne déborde, il n'est pas nécessaire d'enlever l'eau du dessus, on pourrait très bien aspirer l'eau du dessous. C'est ainsi que l'on peut entendre : – “vous m'avez enlevé le mal de dos sans même me toucher le dos” … rien d'étonnant en fait. De fait, les questions importantes à se poser sont : – Avec le traitement effectué, le patient est-il seulement passé d'un déséquilibre de maladie à un meilleur déséquilibre dit compensé ? – Une autre action aurait-elle pu le passer en un meilleur état de “déséquilibre compensé” que l'action précédente, procurant plus de bien-être et le tenant plus longtemps en santé apparente ? – Ou bien est-il passé en équilibre de santé et donc vraiment guéri ? Ce sont des questions difficiles, voire impossibles à trancher … Le temps seul peut nous approcher de ce que sont les réponses. Equilibre, of What ? Nous venons de parler de santé et de maladie en les comparant à des équilibres et des déséquilibres …. Ces termes sont directement importés des notions de tenségrité explorées dans le livre précédent, “Le Corps Tenségritif". Mais nous n'avons pas encore abordé ceci : nous parlons d'un équilibre ou bien d'un déséquilibre de quoi ? "Ce n'est pas un gage de bonne santé que d'être bien intégré dans une société profondément malade” Jiddu Krishnamurti. Physique ? Parce qu'il y a d'abord, l'équilibre physique. Souvent la médecine classique se contente de cet aspect matériel et qui plus est de manière locale. La nosologie, c'est-à-dire la classification des maladies et des symptômes est le plus souvent une convention facile qui permet de se concentrer sur une partie du corps que l'on explore finement à l'aide d'un spécialiste. Quand on vous a diagnostiqué une gastrite, on a juste dit que votre estomac était dans un état inflammatoire (dolor, rubor, calor, tumor). Mais on n'a rien dit de la cause première qu'il reste à trouver le plus souvent aussi de manière locale. Idem, en posant le diagnostic d'une lombalgie, on a juste dit que vos lombaires vous faisaient mal, ce que vous saviez déjà … et on cherche par une radio ou une IRM la zone locale qui pourrait générer la douleur, mais très rarement la cause première. Or, La tenségrité et l'ostéopathie avec ou sans l'aide de cette première pensent déjà que le symptôme exprimé par le corps, n'est que le voyant qui clignote pour alerter sur un problème plus lointain dans le corps. “L'entorse de cheville que ce patient a eue il y a 5 ans, est la cause d'un mauvais posé du pied chaque fois qu'il marche et qui demande au genou de compenser et occasionne parfois des douleurs dans les randonnées. Cela passe vite, mais revient régulièrement, et par ricochet cela fait mal travailler son dos. Et hier à la suite d'un faux mouvement, une sciatique s'est déclenchée sur un dos déjà “limite”. L'ostéopathe dit, je ne pourrais vraiment soigner cette sciatique que si je résous définitivement les tensions générées par cette entorse sur le pied.” On parle ici de globalité physique et d'équilibre dans le corps physique. Emotions ? Mais le corps est constitué d'autres couches. La première étant la couche émotionnelle. Il nous faudra donc, dans certains cas, faire comprendre au patient ou à son propriétaire qu'une cause émotionnelle est venue accentuer une dysfonction physique qui jusque-là était bien compensée. Reprenons le patient cité plus haut : Il est vrai qu'il raconte ne plus trouver de sens à son travail. Les ordres viennent de haut. Ils sont plus financiers et gestionnaires que tournés vers la satisfaction de la clientèle et la pression qu'on lui met l'exaspère. Il en a juste “plein le dos” de cette façon de faire. Il faut bien comprendre que tant que cet antagonisme entre ses aspirations et la réalité vécue persistera, il restera en orthosympathicotonie (en stress…) et les muscles de sa colonne durs comme du bois engendreront un cercle vicieux qui aura tendance à faire perdurer la sciatique. Notre travail n'est sûrement pas de lui dire quoi faire, mais de l'aider à mettre en évidence le conflit qu'il résoudra à sa seule manière s'il veut guérir de manière durable : changer de sentiment par rapport à ce qu'on lui demande, ou trouver une échappatoire (autre poste, démission). Dans ce cas, c'est bien un équilibre émotionnel qu'il convient de trouver qui aidera l'équilibre physique. Familial, sociétal ? Mais au-delà de cela, la famille, les voisins, la société entière constituent un cercle dans lequel je dois me trouver en équilibre dans mes gestes, dans ma place, dans mes aspirations. Une toile d'araignée de relations qui peut être un soutien ou bien un piège … L'équilibre aura lieu si j'ai trouvé une place qui me semble juste et motivante, avec des gens qui m'entourent, qui sont aidants ou au pire neutres, mais en aucun cas malveillants. Il faudrait aussi que je trouve ma place dans une société qui se dirige vers un avenir qui me plait. Bon, là, c'est sûr, ces supérieurs qui ne pensent que finances écœurent notre patient pour qui la notion de service (autrefois public dans son travail) est une valeur supérieure. Et au-delà, cette financiarisation semble prendre le pas sur l'humain, ces pressions irrespectueuses voire harcelantes lui semblent odieuses. Tout prend le pas sur la nature et la catastrophe semble annoncée. Cela ne lui plait pas du tout, lui qui passe des heures en Montagne à regarder vivre la vie foisonnante. Ici c'est son équilibre dans la société qui n'est pas bon, influe sur son état émotionnel puis physique. Une guérison de sa sciatique avec une infiltration, ne serait pas une guérison, mais la simple suppression d'un symptôme qui permettra peut être d'atteindre un déséquilibre compensé supportable, mais qui prépare le prochain couac qui arrivera inéluctablement dans quelques mois. Seule l'action de retrouver un sens à sa vie et une place dans une société empathique envers les humains et la nature qui collerait alors à ses aspirations serait une guérison de tous les déséquilibres à tous les niveaux. Au delà ... ? Pourtant, il pourrait y avoir encore un au-delà. Si on prenait pour principe, comme beaucoup de gens sur cette terre le croient, le pensent, que nous sommes une bulle cristallisée du grand architecte descendue dans les quatre dimensions afin d'expérimenter, il est fort probable que ce soit dans un sens particulier que nous aurions fixé à l'avance. C'est une hypothèse de travail improuvable évidemment, mais acceptons là le temps de ces lignes. C'est avec un plan de vie en quelque sorte, que nous sommes arrivés sur ce monde. On l'a bien sûr oublié en particulier dans une société matérialiste. … L'équilibre ici consiste à malgré tout suivre un peu ce plan de vie que l'on pourrait représenter comme une piste de bobsleigh. Tant qu'on suivrait la courbe du virage sur la bonne trace, on glisserait dans la vie sans problèmes. Dès que l'on s'en écarterait, on se casserait la gueule. En conséquence, la meilleure vie que l'on pourrait mener serait celle où l'on arriverait à retrouver plus ou moins consciemment le fil conducteur idéal de notre vie. Trop l'oublier conduirait à une vie compliquée voire pleine d'embûches. Le travail du thérapeute consisterait sans doute alors à remettre en contact le patient avec son “cœur” et le sens profond qu'il a envie de donner à sa vie. Ce dernier travail, après 40 ans orientés vers le soin, me semble maintenant fondamental … "Les deux jours les plus importants de votre vie sont le jour où vous êtes nés et celui où vous avez compris pourquoi". Mark Twain Pour quoi soigner ? Subséquemment, à chaque soin se pose la question de l'intention du soin. Celle-ci ne devrait en aucun cas être de vouloir absolument faire partir le symptôme pour lequel le patient est présent. Évidemment, s'il y a urgence physique (hémorragie, fracture, infarctus), la discussion suivante est à reporter à plus tard devant la nécessité absolue des gestes salvateurs classiques. Mais dans la grande majorité des soins, il n'y a pas cette urgence et le soin doit juste avoir l'ambition de permettre à notre patient de se trouver un nouvel équilibre, physique, mental, émotionnel, sociétal, spirituel qui lui sera plus agréable, plus favorable. Et comme il est important que nous comprenions que nous ne savons jamais ce qui est le meilleur pour notre patient, et comment il doit être pour être droit, et bien dans sa peau, l'humilité nous demande d'être ce caillou sur lequel le patient va s'appuyer pour trouver un nouvel équilibre qui lui soit propre. Cela n'empêche pas d'agir, d'utiliser telle ou telle technique, tel ou tel médicament, mais l'intention est de ne pas se substituer au patient pour déterminer ce que son corps ou son esprit doit être. Si cette intention est là, la technique utilisée n'aura pas le même résultat que si nous voulions imposer la disparition de tel ou tel symptôme. Le soin sera à la fin bien meilleur et plus stable, même s'il est passé par des chemins que nous n'avions pas prévu et parfois inconfortables. Avec cette notion d'équilibre que serait la santé, nous voyons que si on détermine que 100 est le point de santé absolu que nous aimerions faire rejoindre à notre patient, que 50 est l'état où nous le trouvons maintenant, alors tout soin qui lui permettrait de gagner quelques % est toujours bon à prendre. Le chemin vers la santé devient un escalier qu'il convient de monter marche à marche afin d'espérer atteindre un palier confortable. Et dans ces conditions point n'est besoin d'espérer guérir totalement pour entreprendre ce chemin ni de réussir à guérir totalement pour persévérer. Avoir cette attitude lors de pathologie chronique m'a toujours semblé gagnante à la fin. Conclusion... Est venue tout à l'heure, la notion de médecine intégrative, où toutes les déclinaisons de la médecine doivent concourir ensemble vers le même but … Inclure toutes les façons de voir la médecine, matérialistes et vitalistes ( la vie n'est que matière ou bien un germe vital dans le corps organise la matière). Je l'appelle de mes vœux. Le soin est à mes yeux un tout qui intéresse le corps et l'esprit …
  • L'Ostéopathie : un modèle, trois anatomies, deux touchers, la santé.

    24 avril, par Dr Patrick Jouhaud
    – L'Ostéopathie est une médecine manuelle s'intégrant dans un ensemble dénommé « Interventions Non Médicamenteuses » (INM). – C'est une méthode de santé référencée, efficace, non invasive et encadrée par des qualifications professionnelles. Son outil est le toucher. – Elle trouve ses racines modernes dans des principes vitalistes énoncés par un médecin américain au début du XXe siècle, A.T. Still, MD, DO. – Parmi ces principes, la définition de l'ostéopathie se décline sous trois appellations : l'anatomie, l'anatomie, et, l'anatomie. Cette dernière allitération se doit d'être détaillée. Une anatomie d'avant garde du début du 20 ième siècle, celle de D'arcy thompson. L'anatomie numéro 1 est celle de la connaissance de la position, des formes et volumes et des rapports entre eux, des organes constituant le corps. L'anatomie numéro 2 est celle de la connaissance des mouvements du corps. Les plus simples sont nommés mouvements majeurs et décrivent les activités visibles telles flexions, extensions, rotations, etc… Plus fins sont les mouvements mineurs car ils sont palpables par un toucher éduqué, ils ne sont pas visibles ; ils sont indispensables à une activité normale des mouvements majeurs. Encore plus subtils, sont les mouvements consécutifs à l'activité respiratoire ; environ 20 000 fois par 24h, l'inspire et l'expire rythment la vie du corps et, tout en permettant les échanges O2/CO2, ils provoquent une activité mécanique perceptible par un toucher ostéopathique éduqué dans toutes les parties du corps. Dire qu'il s'agit de la connaissance des principes physiologiques du vivant est un pléonasme. L'anatomie numéro 3 est celle de la connaissance de la construction et de la croissance du corps. Il s'agit de l'embryologie dont l'étude permet de comprendre la mise en place des fonctions au travers des constructions structurelles d'un organisme vivant. Cette connaissance permet de chercher quand, comment et pourquoi une anomalie fonctionnelle vient perturber la santé. Cette connaissance des « anatomies » donne à l'ostéopathe la possibilité d'un diagnostic qui lui fera décider, soit de référer son patient vers des produits et dispositifs biomédicaux (un autre praticien plus en rapport avec la pathologie suspectée, ou en vue d'examens complémentaires), soit d'établir un processus thérapeutique manuel. Ce processus est un ensemble de gestes ou techniques appris au cours des études et des formations avancées. Ces gestes sont adaptés à la complexité physiologique de l'organisme. Les techniques dites articulaires sont les plus connues car elles sont craquantes ; les techniques tissulaires, plus discrètes, sont, elles aussi utilisées. Elles sont dites directes ou indirectes et s'adaptent aux différentes structures tissulaires, y compris celles des liquides du corps. La préoccupation centrale de l'ostéopathe est celle de la santé. Elle est un équilibre de toutes les fonctions physiologiques du corps, au creuset de mécanismes chimiques et physiques gestionnaires de l'alchimie de la vie. Le toucher ostéopathique est réparateur : association de la palpation et de la perception. Le toucher est une sensibilité extéroceptive principalement véhiculée par les mains. Il fait partie d'un ensemble appelé organes sensoriels ou sensori-moteurs. La fonction de ces organes est de capter les informations extérieures au corps, et les transmettre au cerveau qui déclenche des réponses d'interprétations puis de décisions (cognition et mobilité). Dans le cadre des professions de santé et de soins, le toucher est largement utilisé. Son objectif est différent en fonction de son exploitation. Par conséquent la façon de disposer de la main sera différente en fonction de la pratique de santé. La palpation est un apprentissage de tout soignant qui objective ainsi des reliefs, des volumes, des zones souples, d'autres denses, révèle des douleurs ou des tensions. Toute palpation ouvre à des sensations de perception donc d'interprétation qu'il convient d'encadrer. C'est dans cet espace que le geste trouve sa justesse diagnostique et son efficacité thérapeutique. Le toucher de l'Ostéopathe s'adresse principalement aux mouvements mineurs de toutes les structures. Ils ne sont pas forcément visibles mais toujours perçus par la main. Ce sont les mouvements de glissements des structures les unes par rapport aux autres, mais également, toute l'activité mécanique du corps transmise par l'activité des poumons lors de l'inspire et de l'expire. Cette activité se propage pendant l'inspire grâce à la transmission de pressions positives en dessous du diaphragme thoracique, et négatives en dessus. Le corps étant principalement constitué d'eau, le toucher ostéopathique pourra aussi capter des informations spécifiques transmises par les propriétés physiques et chimiques de celle-ci. Ces perceptions permettent une évaluation diagnostique spécifique à l'Ostéopathie. Cette évaluation est décisionnelle, soit par exclusion (le patient est alors référé vers un Médecin), soit par élaboration d'une stratégie de gestes thérapeutiques. Cela signifie ainsi que la main de l'Ostéopathe capte des informations, on dit communément qu'il s'agit d'une écoute manuelle. Le cerveau décide ensuite de la conduite thérapeutique. Si celle-ci est manuelle, le toucher devient réparateur. Il aide à toutes les cicatrisations. Le toucher de l'Ostéopathe s'associe à un état d'attention, et, à un état d'intention. Ces deux attitudes concernent les deux protagonistes de la consultation – soignant et soigné – et crée entre eux une interface d'informations responsable du fait que le toucheur touche avant le contact avec la peau. Cette liaison est à considérer d'importance car elle est comme une porte, d'entrée comme de sortie, de passage comme de halte. Ses qualités et sa perception consciente donnent au toucher de l'Ostéopathe ses propriétés de réparation. L'attention du thérapeute à toutes les sensations et informations perçues augmente la qualité du toucher qui ajoute alors une capacité intéroceptive à son extéroception initiale. L'ensemble corporel devient attentif aux perceptions en provenance de l'intérieur du corps. La conséquence est que l'intention de soigner démarre avant le geste, comme une force intérieure, comparable au chi des arts martiaux. Elle est génératrice d'une attitude intérieure, d'une posture, qui prépare le geste, le pense avant qu'il s'exprime et rassemble toute sa puissance dans l'immobilité d'un état d'être avant de faire. Cette précession donne également à la main la capacité de toucher avant le contact et donc la possibilité de gérer instantanément la vitesse d'approche comme sa destination. L'association, précise et subtile, de toutes ces qualités, élargit les champs du possible de l'utilisation du toucher ostéopathique afin qu'il soit orfèvre dans l'art de réparer un corps. La connaissance des anatomies et la conscience des dimensions du toucher concourent à la réparation d'un état d'équilibre de santé. Cet état concerne les aspects de santé physique, psycho-émotionnelle et spirituelle. Cette dernière complète et dynamise les précédentes. Elle peut être définie ainsi : une force englobante et pénétrante, une présence à l'intérieur de chaque corps qui transcende les connaissances et la compréhension, les décisions et la réalisation du geste réparateur, sont l'expression de l'existence du sacré dans tout acte thérapeutique. Cette présence sacrée est inspirante et directrice. Elle multiplie les liens et dynamise les espaces entre les êtres. Simultanément, chaque croyance, avec quelque entité spirituelle que ce soit, trouve un accent, une intimité nouvelle qui accentue encore la force des liens de santé. Les conséquences immédiates infusent la relation thérapeutique de beauté, de lumière, et font qu'aucun effet délétère ne puisse se produire. Si le mental a toujours besoin d'images, de symboles, d'explications même poétiques, le silence est l'expression de la gratitude du cœur. C'est probablement ainsi que se créent les conditions d'un miracle.
  • L'égo spirituel

    24 avril, par Dr Patrick Jouhaud
    Sommaire Ego Spirituel, l'égo ? Une solution : observer Ego Si la notion d'égo est connue, voire jouit d'un phénomène de mode, y associer l'adjectif spirituel parait surprenant, et je vous invite à parcourir un espace qui nous en fera découvrir la réalité et comprendre les pièges. Avant tout, il est nécessaire de se comprendre. L'égo est un simple moteur qui nous fait fonctionner, il peut être puissant, faible, avoir des ratées, faire du bruit… Il est absolument nécessaire à la vie et fait partie intégrante de l'être vivant, qu'il soit humain ou non. Cela doit être clair entre nous qu'il n'est pas porteur de défauts à éliminer. Il est partie intégrante de notre être, doit être compris, utilisé, et surtout maintenu à sa place. Et c'est bien cela le plus difficile, lui trouver sa place et faire en sorte qu'il la garde. On peut le mettre en lien avec le « moi », donc avec notre incarnation, mais il est également présent avec le « soi », donc avec notre essentiel. Nous avons tous et toutes un égo parfois qualifié de surdimensionné, parfois nous écrasant nous-même, surtout quand il est question de posséder quelque chose !... Ce quelque chose peut être un objet tout autant qu'une idée. | | Spirituel, l'égo ? Qu'en est-il de l'égo spirituel ? Lorsque nous sommes en quête spirituelle, nous acquérons des connaissances et nous nous sentons enthousiasmés par l'ambiance qui règne autour de nous. Se développe ainsi, en chacune et chacun de nous, la sensation d'une nouvelle identité, d'être différent des autres, à part, supérieur au commun des mortels. L'égo est tout à fait capable de s'emparer de toutes les petites choses qui se mettent ainsi en place, se les approprier…nous sommes alors dans l'égo spirituel. Notre quête spirituelle nous dit que nous sommes parfois identifiés à un groupe, comme certains disent, je suis bouddhiste, je suis musulman, je suis catholique. Plus loin encore certains diront je suis catholique de rite orthodoxe, je suis catholique de rite messe en latin, je suis jésuite, je suis scout de France, d'Europe, etc… de même en ostéopathie, il est des partisans de techniques structurelles, d'autres de techniques fonctionnelles, de biodynamie, et encore, de pratiques uniquement par les preuves, exigées scientifiques [1] . Si ces identifications sont ouvertes et participantes à une vie de partage, la quête est nourrie ; si elles deviennent source de comparaison, comme d'une identification à l'autre, d'une façon de faire à l'autre, elles créent des obstacles, et l'égo s'y installe. La quête n'est plus, elle est au service de l'égo. Rappelons-nous qu'en Ostéopathie, elle est celle de la santé. Celle-ci est physique, sociale, et mentale ; ce dernier terme englobe les aspects psychologiques ainsi que spirituels. L'égo aime à se comparer. « Dis-moi miroir quand je me regarde en toi, suis-je toujours la plus belle ? » Cette façon de se comparer est un stratagème qui instille dans nos pensées un sentiment de supériorité et/ou un sentiment d'infériorité. … Il est plus fort que moi, il parle mieux que moi, j'aimerais lui ressembler, je n'arriverai jamais à faire ce qu'il fait, je n'ai pas le temps, je ne suis pas capable… Ou à l'inverse, je sais, j'ai raison, je suis le meilleur parce que… Le stratagème devient un jeu, les comparaisons un motif de discorde, et le piège s'installe. Dans ce cas, les querelles de clocher à propos des différentes techniques et approches ostéopathiques nourrissent discorde et séparation, incompréhension. Une solution : observer Se libérer des images et des comparaisons, vivre simplement, accepter les évènements, les apprentissages et les expériences, comme une suite de moments de vie. Pour tendre vers cet objectif, la proposition est d'observer en méditant. Observer l'autre, les arbres, la forêt, le vent, l'eau, observer les animaux et simplement aimer cela. Découvrir ainsi sa nature véritable, sans comparaison, sans compétition, sans défensive, permet de comprendre que chaque fois que je suis sur la défensive, c'est que je m'identifie à une illusion, chaque fois que je suis heureux, c'est que je me reconnais. La méditation est un outil de choix. Elle permet au corps de respirer librement, aux pensées et aux idées de suivre leur chemin, au corps d'être calé dans l'espace. Pendant ce temps-là, la qualité d'observateur prend toute sa puissance et sa signification. Lorsque quelque chose appuie sur le bouton « colère », je deviens capable de ne pas être un robot, de regarder, respirer et ne pas m'identifier à cette colère. Je ne compare plus et les obstacles égotiques ne viennent plus entraver l'épanouissement tant spirituel que physique. De ce fait, l'égo spirituel n'est plus obstacle sur le chemin de croissance, un calme intérieur s'installe, et les valeurs que nous prônons sont toujours en avant. Ce qui est bon pour moi, ne l'est pas forcément pour l'autre, et inversement. Chaque apprentissage devient un enseignement qui enrichit notre santé spirituelle. Retenons de tout ceci une définition de la Sagesse livrée par Michel de Montaigne, « pour moi, j'aime la vie, (et j'ajoute, sous toutes ses formes). Qu'elle soit heureuse ou malheureuse, sage ou pas, l'amour de la vie est pleinement dans le fait de l'aimer telle qu'elle est, sans que nos fonctions égotiques ne viennent y mettre des obstacles ». Je fais le vœu que nos vies biologiques, intellectuelles, amicales et familiales, sensuelles, ne soient que des instants d'amour. | | [1] NDLR : hélas même elle n'échappe pas à la partialité surtout quand on sort des sciences dures (math et physique)
  • Masterclass du SNOS

    23 avril, par Syndicat National des Ostéopathes du Sport (SNOS), Thierry Liévois
    MASTERCLASS DU SNOSSamedi 20 Avril 2024 Université de la Sorbonne à Paris 2024FOOTBALL ET OSTÉOPATHIE Pour la deuxième fois d'affilé l'édition 2024 du Masterclass du SNOS avait lieu à Paris à la Sorbonne Université Campus Pierre et Marie Curie, 4 Place Jussieu. Plus de 40 ostéopathes venus de Nîmes, Nice, Lyon, Niort, Nantes, Lille, Marseille, Paris ont fait le déplacement pour cet évènement. Soulignons que cette mobilisation est remarquable en ces temps difficiles où les conférences et formations ont des difficultés à faire le plein de participants. Patrick Basset Président du SNOS devant plus de 40 participants Voir le programme À 8h40 Patrick Basset Président du SNOS du Masterclass ouvrait le bal de la journée particulièrement chargée, avec une présentation des intervenants par Fabien Belin. De gauche à droite Paul Maury Trésorier et Fabien Belin Secrétaire Général du SNOS Petite nouveauté cette année notre nouveau secrétaire général Fabien Belin avait le rôle de modérateur pour tenir les horaires, et force est de constater que son travail a « payé » car la journée a été très fluide et les participants ont véritablement apprécié ce timing respecté. Tommy Untereiner Ostéopathe D.O présentant un test de coordination De 9h00 à 10h00 Tommy Untereiner ancien joueur professionnel de L2 et aujourd'hui diplômé en ostéopathie de l'école IFOGA déclinait comment évaluer à travers un bilan et quelques tests simples les préférences motrices du joueur professionnel de football. Maël Thomas D.O appliquant les tests de préférences motrices Puis de 10h00 à 11h00 Maël Thomas Enseignant au DUOS de Avignon et Ostéopathe du Nîmes Olympique club depuis plus de 10 ans nous présentait plusieurs exemples concrets de traitement ostéopathique du joueur professionnel en rapport avec le bilan des préférences motrices exposé précédemment par son comparse Tommy Untereiner. Deux heures de pur bonheur grâce aux deux conférenciers qui s'étaient particulièrement bien concertés pour cette présentation. A 11h nous bénéficions d'une pause, café, jus de fruit, viennoiserie, offerte gracieusement par le SNOS. Ce fut un grand moment de convivialité où de nombreux contacts se sont établis spontanément. Puis à la reprise de 11h30 à 12h30 Jérémie Mattatia Docteur en Psychologie Université Paris Sorbonne, Ostéopathe D.O, Enseignant à l'E.S.O et diplômé universitaire en Ostéopathie du sport de Nanterre a montré tout son champs de compétence universitaire, en présentant les enjeux psychologiques de la blessure et de la réathlétisation chez le footballeur. Jérémie Mattatia Ostéopathe D.O et Fabien Belin Modérateur L'exercice était délicat car on s'éloigne un peu de l'ostéopathie, mais Jérémie a montré toute sa compétence universitaire en étant simple, didactique et en faisant le lien avec l'ostéopathe. Encore un grand moment pour cette fin de matinée. Malgré une panne de chauffage, les intervenants ont réchauffé les corps et les esprits en réussissant à capter leur auditoire et à les faire revenir l'après-midi, ce qui n'était pas gagné. Remise du Prix Émile WANONO De gauche à droite : Macha Wanono (fille de Émile Wanono), Candice Behra Lauréate du prix, Thierry Liévois Vice-Président du SNOS, Patrick Basset Président du SNOS, Gabriel Gauthier Wanono petit fils de Émile Wanono Après le repas à 14h00 en présence de la fille Macha Wanono et de son petit fils Gabriel Gauthier Wanono Ostéopathe D.O (ESO Maidstone UK), la Lauréate du Prix ÉMILE WANONO Candice Behra jeune diplômée de l'école IDHEO Nantes nous a exposé d'une façon remarquable son travail « La prise en charge ostéopathique des blessures des muscles ischio-jambiers chez les sportifs ». Pour la remercier de son investissement, le SNOS lui a offert une année de cotisation, un polo, un mug, un livre : Thérapie des Dysfonctionnements Fasciaux aux éditions Sully, un ballon de rugby signé par les joueurs de Toulouse, une montre collector des JO de Athènes 2004. Après ce court intermède, un des premiers diplômés universitaires en ostéopathie du sport français, Fabien Bongini Ostéopathe D.O attaché au HAC Football Club depuis 2007 (L1) aborde pendant une heure de 15h00 à 16h00 « La spécificité de l'abord ostéopathique chez le gardien de but ». Fabien Bongini Ostéopathe D.O du Football Club du Havre (L1) Ce qui est amusant, c'est que sans se concerter avec les intervenants de la matinée, Fabien expose les préférences motrices du gardien de but en utilisant une sémantique différente. L'ostéopathie dans le haut niveau du sport possède bien ses spécificités et des dénominateurs communs, la posture, les préférences motrices, les chaines musculaires qui ne sont pas enseignés dans les écoles, confèrent les étudiants présents. Après cet exposé particulièrement captivant, le sujet suivant même si il n'est pas très ostéopathique allait étonner les conférenciers. Damien Comolli Président de Toulouse Football Club Pendant une heure de 16h à 17h Damien Comolli Président du Toulouse Football club invité par Patrick Basset explique l'utilisation de la Data dans le recrutement et le management des footballeurs de talent. Il déborde le sujet en apportant des explications sur l'organisation médicale et la prévention des joueurs entre les différents acteurs kinésithérapeutes, médecins, ostéopathe, préparateur physique et coach de l'équipe. Sans langue de bois, il répond d'une façon authentique aux nombreuses questions de l'assemblée. Après une courte pause et pour terminer la journée, de 17h15 à 18h30, Thierry Liévois nous faisait la présentation d'une technique originale l'essorage que vous pouvez retrouver dans son livre Thérapie des Dysfonctionnements Fasciaux aux éditions Sully à travers la thématique suivante : Explications théoriques et pratiques de la technique de l'essorage pour le traitement de l'entorse de cheville chez footballeur. Thierry Liévois présentant la technique de l'essorage La démonstration pratique a fait grimacer de douleur le participant souffrant d'une entorse de cheville gauche confirmant ce qui venait d'être dit : La technique est douloureuse mais très efficace. La journée n'était pas une réussite, elle fut un véritable succès à la fois pour son organisation que par la qualité des interventions. Notons que les étudiants (ESO, Danhier, IDEHO…) présents étaient enchantés et découvraient une autre facette de l'ostéopathie qu'ils ne connaissaient pas. A la fin de journée de nombreux participants restaient surplace pour prolonger la discussion avec les conférenciers preuve de l'engouement pour ce Masterclass. Encore merci aux participants, intervenants, conseil d'administration du SNOS pour leur bonne humeur et pour avoir élevé le niveau.
  • Symbiosteo : Emilie Salesse

    4 avril, par Ostéo4pattes-Site de l'Ostéopathie
    Sommaire Description Sommaire https://podcast.ausha.co/symbiosteo-le-podcast/8-dv-emilie-salesse-interview Description Emilie Salesse est vétérinaire et pratique l'ostéopathie de manière exclusive sur les chevaux, les chiens, les chats, les bovins et les ovins. Elle vit dans le Morbihan. Son parcours est riche et inspirant. De sa rencontre avec l'ostéopathie, au développement de certaines compétences spécifiques dans le milieu rural, dans cet entretien, Emilie nous partage avec passion et générosité certains éléments marquants de sa vie qui ont façonné ce qu'elle est devenue en tant que thérapeute. Nous abordons de nombreux sujets concernant la liberté thérapeutique, le consentement dans le soin, la place du sens clinique dans la prise en charge médicale, l'importance de développer une pensée autonome… Cet échange aborde de nombreuses problématiques au centre des préoccupations actuelles du monde médical. C'est avec passion qu'elle nous partage ses réflexions. Cet épisode est riche en informations et en pistes de réflexions. Bonne écoute ! Sommaire 00' Présentation - parcours de vie / de formation 3'50 Sa rencontre avec l'ostéopathie à l'école vétérinaire 8'00 Sa rencontre avec le Dr Vet Marc Baudoux. Ses principaux apprentissages et ses voies de transmission. 13'37'10 Ce que le fait d'être cavalière a apporté à son développement professionnel. Le lien avec sa thèse de doctorat vétérinaire sur la biomécanique du cheval et les arts équestres. 19'03'40 Réflexions sur le milieu équin et tournant vers la médecine vétérinaire rurale. 24'08 Ses compétences spécifiques dans le monde rural. Les éléments forts de son parcours de vie qui l'ont poussé à développer ces compétences. Son choix de se tourner vers l'ostéopathie. 28'00 Son approche du monde rural et les différents services proposés en lien avec ce monde. 31'49 Questions sociétales en rapport avec le soin. 32'19 Les compétences d'observation au service de l'accompagnement des agriculteurs. 35'30 Difficultés de faire évoluer les pratiques dans le monde agricole. 37'56 L'importance du temps d'étude et d'observation pour élaborer des voies de résolutions de certaines problématiques complexes. 39'08 Le parallèle entre son style de vie et la manière de pratiquer l'ostéopathie. L'importance du travail sur soi pour développer des qualités de thérapeute. 45'49 Développement de critères objectivables lors des consultations pour évaluer son efficacité. 48'14 Article dans le point vétérinaire en 2026 : « Méthodes holistiques, méthodes empiriques. Quels intérêts pour un praticien de se former ». 49'24 Conseils à une jeune ostéopathe animalier ou vétérinaire pratiquant l'ostéopathie. 55'05 Discussion sur la place de l'ostéopathie animale dans la chaine de soin. 58'27 La place de l'ostéopathie dans la médecine. 59'43 La place de la technique et de l'outil de mesure dans le diagnostic. Proposition de remettre au centre l'expérience et le savoir-faire du clinicien. 1'01'41 La liberté thérapeutique. Le consentement dans le soin. 1'04'00 Sa façon de communiquer sur son site internet et les réseaux sociaux. Ecrire pour clarifier sa pensée. 1'07'52 L'importance de développer une pensée autonome, de débattre, d'avoir un regard critique sur ses connaissances. 1'08'54 Les différents sujets traités par Emilie dans ses communications sur les réseaux. 1'09'48 La vision souvent trop réductrice des médecines alternatives. L'ostéopathie au cœur de la médecine dite intégrative. 1'10'51 Les droits, les devoirs, la responsabilité face à ses choix, le risque de vouloir constamment déléguer pour plus de sécurité. 1'15'05 L'importance de discuter collectivement du principe de précaution et de la limite acceptable du risque. 1'19'17 L'ostéopathie, une pratique médicale qui optimise la potentialité de la prise en charge médicale classique. 1'19'40 Questions de fin. (Ouvrages conseillés : Vie et Mort de Jean Chalosse Moutonnier des Landes Roger Boussinot – Le cœur des femmes Martin Winckler)
  • Et la dysfonction alors ?

    4 avril, par Cyril Clouzeau
    Sommaire Introduction Histoire Bribes de discussion Crédit photo : https://www.osteomag.fr/apprendre/dysfonction-osteopathique-mythe-ou-realite/ Introduction Par envie, et réflexion partagée avec 58 ostéopathes, je propose un texte construit sous forme d'un dialogue, reprenant des réponses de courriels et messages sur réseaux sociaux à mes interrogations critiques sur la pratique de l'ostéopathie, depuis le 3 janvier 2023. Les réponses anonymisées offrent un regard pluriel sur ce qui, actuellement, conceptuellement questionne : la notion de dysfonction. Histoire Andrew Taylor Still décrit peu cet élément premier, principalement osseux, pris comme « obstruction des fluides » caractérisé par une modification de texture, de taille, voire de position qu'il nomme « lésion » et qu'il faut corriger, normaliser afin de rétablir la circulation qui permet au corps de guérir. En 1903, Littlejohn, complète la notion de restriction de mouvement, une dimension plus neurologique. Un élève de Still, Hulett y ajoute la caractéristique de pression qui pervertit la structure, à cause d'une luxation osseuse, ou subluxation articulaire, ou déplacement viscéral qui altère la fonction, entretenant un « désordre fonctionnel ». Mc Cole précise la nature réversible de la lésion qui, en tant que « restriction du mouvement de l'articulation vértébrale » « pourrait être résolue par une intervention ostéopathique ». En 1948, Louisa Burns, expérimente une relation, vertèbre-organe, en travaillant sur la notion de reflexe viscéro-somatique. H.H Fryette, ajoute une conception de lésion totale, en proposant des modélisations de compensations mécaniques et non mécaniques, à la lésion dite primaire, qu'il caractérise. Rumney (1975) propose une évolution vers la terminologie dysfonction, à partir du terme lésion, qui, intègre davantage la perturbation nerveuse engendrée par la position osseuse, en considérant les travaux sur la facilitation segmentaire d'Irwin Korr qui propose en 1979. 1993, Denslow teste sur des humains, les liens neurophysiologiques de la lésion, grâce aux appareils d'électrostimulation, permettant de donner une corrélation avec l'excitabilité du système orthosympathique. Depuis 1999, le terme dysfonction ostéopathique, s'efface au profit de dysfonction somatique, avec une convention dans l'ICD-10 code M25-739 Gary Fryer en 2003, développe une expérimentation sur la notion de dysfonction, focalisé sur les modifications de texture et structure des muscles rachidiens et tissus para-spinaux. Mais aucune corrélation forte entre modification de fonction et modification de structure, cliniquement et statistiquement n'est significative à ce jour. Alors chaque praticien, peut proposer ses hypothèses. Crédit photo : http://fedeo.eu/de-la-lesion-a-la-dysfonction/ Bribes de discussion : « La dysfonction somatique, si elle existe au-delà de notre imagination, serait l'expression d'une dissonance adaptative. Elle se traduirait par un comportement physique qui n'apporte pas la réponse attendue lors d'une action habituelle. Elle se manifesterait par des attitudes aberrantes lors de mouvements ou de stimuli spécifiques. » « Il s'agit donc bien plus qu'une simple convention sémantique ? S'il est primordial de parler de la même chose, il faut après avoir choisi le terme approprié, lui donner son contenu sémantique. » « Sommes-nous tous d'accord sur ce principe ? » « Parlons-nous tous du même mot, des mêmes représentations, quand on lit dysfonction, dysfonctionnement somatique, la lésion ostéopathique primaire ? » « Poursuivons la pensée par l'objet sujet ou élément de base du traitement potentiel ostéopathique : qu'est-ce qu'on recherche en ostéopathie, quand on est en consultation avec un patient ? » « On essaie de trouver ce qui ne marche pas chez lui, ce qui bloque son homéostasie, ce qui l'empêche de fonctionner : la cause du trouble fonctionnel dont il se plaint. » « Mais comment ? » « Avec nos mains instruites, on réalise des gestes, des pressions, on essaie de faire bouger des parties du corps, des os, des articulations, des organes, et on perçoit s'il y a du mouvement ou pas. » « Ok, mais quel est le rapport avec la plainte du patient ? Le patient vient toujours quand il est gêné dans son ou ses mouvements ? » « Non, pas forcément, mais cela dépend de la conception initiale de la santé formulée par le fondateur de l'ostéopathie. En gros, le corps est suffisamment bien fait pour s'adapter, s'auto-réguler, et ajuster en permanence son milieu intérieur, au monde extérieur, grâce à une circulation d'informations, nerveuses, hormonales, qui agissent en permanence, en un état dynamique d'équilibre. Et parfois, un évènement rend la communication, la circulation, le mouvement ralenti, voire empêché, et l'objectif de l'ostéopathe est de trouver ce « blocage » cet obstacle à la libre circulation, pour permettre un retour à la normale. » « C'est donc une approche manuelle à visée circulatoire, on parle de vaisseaux ? » « Oui, il y a quelques principes allant dans ce sens, la règle de l'artère, donne idée que lorsque tout circule bien, les apports nourrissent, en nutriments, anticorps, et nettoie les déchets métaboliques pour les emmener vers les voies d'excrétions, grave à ce mouvement permanent liquidien, entretenu par un jeu de pression générée par les battements cardiaques et les contractions musculaires. D'où la reprise de la phrase d'Aristote « le mouvement, c'est la vie » en la vie c'est le mouvement. » « Cela s'applique à tout le corps ? » « Oui, l'ostéopathe prend le corps comme une unité, un système unique, en inter-relation permanente, et vérifie en quelque sorte que tout communique, en vérifiant, par une perception apprise et exercée, ce mouvement, disons physiologique, soit en étant attentif au passage du liquide, ce que l'on qualifie d'écoute, soit en essayant de faire bouger des éléments du corps, pour constater s'ils sont mobiles, dans tous les plans, en fonction de la physiologie articulaire, et là on parle de tests de mobilité. » « Il y a une théorie qui supporte tout cela ? » « Pas une dominante, mais il en co-existe plusieurs » « Cela dépend de notre conception de la dysfonction qui pourrait être associée à – 1. la notion de suradaptation, – 2. la notion de contraintes systémiques menant à une forme de dissonance physiologique ou comportementale, – 3. la notion de difficultés de moduler une action pour qu'elle soit adaptée aux demandes de son environnement. – L'étape suivante pourrait être de créer des paradigmes dans des environnements contrôlés pour tester ces hypothèses en recherche fondamentale. » « Il n'y a pas de paradigme majoritairement accepté en théorie ? » « Pas vraiment, enfin, cela part essentiellement de l'observation voire plutôt du ressenti manuel, donc de l'expérience sensorielle, à partir de laquelle on essaie de trouver comment en rendre compte avec des données physiologiques, ou théorique. C'est à partir du particulier qu'on essaie de généraliser, tout en ayant conscience de la subjectivité de la perception. Donc, l'approche est inductive, et empirique. » « Et cela a abouti ? » « Justement c'est l'objet du débat, et de l'évolution ou actualisation de cette notion de dysfonction. Pour un patient, l'idée d'être bloqué, et d'aller voire l'ostéopathe qui « débloque » est assez opérante, car surtout dans le cas de lumbago, il constate son manque de mobilité et peut vérifier après consultation une amélioration de l'amplitude de mouvement, donc on peut simplement, retenir cette formulation, que l'ostéopathe a « décoincé » le corps. Cela donne une vision matérialiste de l'homme machine, humain mécanique, qui peut avoir des « blocages » fonctionnels, signifiant, que par définition, ils sont réversibles, mais pas spontanément par le patient. Tout humain, se coince et se décoince tout seul, en fonction de l'état de santé, de sa force musculaire disponible, et des mouvements qu'il réalise dans sa vie. Parfois, un manque de force, une fatigue, une situation anatomique l'empêche d'y arriver en quelques heures, ou jours, et on pensera alors cette notion de « blocage ». C'est ce que l'on va développer. » « On prend donc un temps un regard, matérialiste, par une conception très rationnalisée du corps, comme éléments anatomiques ajustés visant un mouvement harmonieux et utile. Ce mouvement permet la circulation de tout ce qui est nécessaire à la santé, prise comme état d'équilibre dynamique auto-ajusté. C'est déjà un choix réducteur, mais il est utile pour penser la conceptualisation. On sait qu'il y a un élément en plus, que le tout n'est pas que la somme des parties, mais dans la démarche explicative, voire analytique, on doit accepter un temps de décomposer en éléments simple, choix méthodologique. » « Et là, dès ce choix, cela frotte un peu, les uns vont dire qu'ils préfèrent une autre approche méthodologique, ce ne sont que des choix temporairement utiles à nourrir la critique, et tout est relatif, contextuel, on avance par réduction des erreurs, par choix culturels. L'ostéopathie est une formulation américaine du XIXe siècle dans le middle west américain, et traduite, ensuite par différents passionnés qui ont mis leurs subjectivités, leurs biais cognitifs, leurs approximations sémantiques, pour rendre compte de la pratique. Les textes initiaux ne sont pas si précis que cela, laissant une très grande interprétabilité, qui est une des causes identifiées à la pluralité des pratiques de l'ostéopathie par les ostéopathes. Certains y voient une richesse, d'autres une faiblesse, et tout peut se discuter » « Il y a donc eu des choix ? » « Oui, Still choisit de ne parler que d'anatomie, alors qu'on pourrait y entendre physiologie dans sa conception, mais à l'époque, il écrit anatomie, demande à ce qu'on trouve la partie anatomique qui empêche le mouvement, l'obstacle, et de le « normaliser » puis de laisser faire la nature. Chacun de ses élèves devra déjà comprendre ce que signifie normaliser. Certains diront ajuster, d'autres corriger, ou manipuler, mobiliser, jusqu'au premier consensus en 1953, où les critères premiers son énoncés lors de l'assemblée générale annuelle des ostéopathes américains. » « Le terme de lésion ostéopathique est retenu. Que fait un ostéopathe dans son examen clinique ? Il cherche la lésion ostéopathique, caractérisée par une restriction de mobilité. Il fait en sorte l'inventaire du corps, et retient toutes les lésions qu'il repère, organise et hiérarchise en fonction de leur degré de mobilité réduite ressentie, perçue. Cela aboutit à une réflexion produisant un schéma lésionnel historique, devant aboutir lésions secondaires, issues d'une lésion primaire, originelle, d'où tout découle. » « Il y a là une conception de la causalité, du principe cause-effet, discutable aussi, et avec le temps, la notion de lésion disparait, pour être remplacée par dysfonction, du fait de son essence réversible. Le terme lésion donne à penser un terme médical, une organicité, et ne permet pas de rendre compte du trouble fonctionnel qu'elle engendre. Là encore, il y a débat, mais ce sont des choix contextuels. » « Et aujourd'hui alors, où en sommes-nous ? » « Une vague critique, propose de ne plus considérer la dysfonction ostéopathique, qui n'existe pas, et de se concentrer sur les effets contextuels de la prise en charge, avec des modèles bio-psycho-sociaux, et des approches centrées sur les représentations de la douleur et du manque de mobilité perçu par le patient. » « Mais si la dysfonction n'existe pas, alors que cherche un ostéopathe lors de son examen manuel clinique ? » « C'est là le souci, certains diront il cherche la vie, il cherche la santé. C'est joliment poétique, mais concrètement, cela se manifeste comment ? On peut écrire et raisonner par analogie ou métaphore pour tenter de faire comprendre, mais il faut néanmoins une réalité physiologique, un élément concret. » « Voilà une bonne formulation, comment percevoir les manifestations de la bonne santé ? Et pouvons-nous prendre une dimension phénoménologique à la conceptualisation de la dysfonction ? » « Cela reviendrait potentiellement à penser les effets ressentis d'une dysfonction, plus que la dysfonction elle-même, et on peut comprendre que pour une même dysfonction, chaque individu puisse percevoir des signes fonctionnels différents, rendant difficile la taxonomie, ou catégorisation. » Avant de se diluer dans des modèles de pensée, reprenons en synthèse le projet consistant en l'établissement de propositions visant à caractériser la dysfonction ostéopathique. « Tous les patients ne viennent pas forcément consulter pour un blocage, mais aussi pour des douleurs, ou des impotences fonctionnelles, et les études sur la physiologie de la douleur ne montrent pas de lien de causalité entre dysfonction ostéopathique et douleur, il faut davantage considérer le contexte. » « Un défaut de symétrie est souvent naturel, et un défaut de mouvement passe souvent inaperçu pour le patient. Donc comment notre perception d'un défaut de mouvement peut faire sens avec le motif de consultation du patient ? Une dysfonction n'a pas de symptôme associé. Pourrait-on par exemple dès le récit de vie du patient, penser à une dysfonction, dans un raisonnement diagnostique ? Ou alors l'idée de dysfonction ne vient que du perçu, lors de la phase de tests de l'examen clinique ? » « Cela nous amène vers les travaux de Bleshmidt pour expliquer le ressenti, avec le biais idéomoteur, où l'on essaie de calquer une information plus ou moins scientifique sur ce que l'on ressent, voire s'imaginer des sensations ou modifier celles que l'on ressent. » « Ce n'est pas parce que deux structures se ressemblent qu'elles ont la même fonction » « A la question du postulat de base : la dysfonction ostéopathique est-il vérifiable ? A savoir, n'existe t'il pas une ou plusieurs restrictions de mobilité naturelles chez chacun sans le moindre symptôme ? D'un point de vue biomécanique, il a été observé que, dans un tissu conjonctif donné, les propriétés du tissu sont différentes en intra (Gauche/Droite) (tropisme articulaire) et en inter individus. Mais aussi dans le même tissu. Son comportement n'est pas homogène. Donc on peut très bien observer des propriétés mécaniques différentes chez le patient. Cela peut se vérifier. » « Et à partir de quel évènement, cette restriction (perceptible) devient-elle cause ou dysfonction ? Dans un modèle biomécanique strict on pourrait instinctivement répondre « lorsque le tissu change d'état » . Plusieurs pistes existent, notamment dans l'étude des fascias où il est observé plusieurs corrélations entre des modifications tissulaires et de la douleur. Il a été observé des épaississements tissulaires, des modifications de compositions même si j'émets quelques réserves sur les protocoles d'étude, voire même des organites spécifiques. Mais ce sont des corrélations, pas des causalités. » « En effet, je crois que nous prenons peut-être trop de corrélations pour des causalités » « Souvent, exemple peut-on prétendre que ce changement d'état tissulaire est traité différemment par le cerveau et va le normaliser ou le prendre en considération différemment ? On pense au système prédictif/cerveau Bayésien, où une sensation qui jusqu'à présent était tolérée devient une anomalie non gérée entrainant des mécanismes de protection-contraction musculaire, d'alerte-douleur, voire de défense-modifications neurophysiologiques. « Ok, et qu'est-ce qui lui fait changer de statut physiologique à pathologique fonctionnel ? » « Un changement de contexte ? de conditions de vie ? une fatigue ? Ou tout autre évènement qui viendrait à faire varier la tolérance face à cette sensation différente et ferait que cette zone aux propriétés mécaniques différentes, donc aux informations différentes envoyées est perçue comme un danger ? Mais est-ce que le changement de la représentation d'une articulation _quelle qu'elle soit_ ne va pas limiter l'utilisation de celle-ci et entrainer une modification des propriétés mécaniques des tissus ? » « On ne tranchera pas ici, mais on peut confronter des modèles. Il y a toute la culture biomécanique, le modèle de tenségrité, qui peut s'appliquer dès la cellule, la protéine, avec sa structure quaternaire, et sa forme en hélice, et il y a un sens de rotation, lévogyre, dextrogyre. Il y a asymétrie, qu'il faut comprendre dans l'histoire de vie, et du comportement du patient, qui impacte son corps et le façonne par mécano-morpho-génèse, ou transduction biomécanique. Il a la forme des contraintes qu'il subit au cours de sa vie. » « On peut élaborer des modèles, ou emprunter des modèles existants, c'est aussi un choix, mais primordial car d'une bonne compréhension de ce concept de dysfonction dépendent la qualité du traitement et les échanges avec les autres professionnels de santé. Voici trois questions essentielles pour bien définir la dysfonction ostéopathique : 1 : Quels sont les facteurs de causalité de l'installation et de la persistance d'une dysfonction sachant que les causes traumatiques n'interviennent que dans moins de 20% ? – Le modèle de Bruxelles ainsi que les études sur la sensibilité des Fuseaux Neuro-musculaires à l'augmentation de l'acidité (baisse du pH) apportent une réponse solide. – Lund JP, Sadeghi SA, Caram Salas NA, Thivierge B, Arsenault I, Rompre P, et al. Assessment of the Potential Role of Muscle Spindle Mechanoreceptor Afferents in Chronic Muscle Pain in the Rat Masseter Muscle. PLoS One. 2010 ;5(6) : e11131. – Sluka K. Unilateral intramuscular injections of acidic saline produce a bilateral long-lasting hyperalgesia. Muscle and Nerve. 2001/02. 2 : Comment expliquer les localisations récurrentes des dysfonctions ? Par la proprioception. – La répartition des Fuseaux Neuro Musculaires (25 à 30000) montre une concentration au niveau des muscles du bassin et des cervicales hautes, les deux références posturales, zones où les dysfonctions sont récurrentes. – Boyd-Clark LC, Briggs CA, Galea MP. Muscle spindle distribution, morphology, and density in longus colli and multifidus muscles of the cervical spine. Spine journal. 2002 ;27(7):694-701. – Scott SH, Loeb GE. The Computation of Position Sense from Spindles in Mono and Multiarticular Muscles. Journal of Neurosciences. 1994 ;14(12):7529-40. Et 3 : Comment le cerveau perçoit les dysfonctions et comment il les compense ? Le cerveau perçoit le déséquilibre global généré par l'hypertonus dysfonctionnel (et non la dysfonction elle-même) grâce aux afférences cutanées de la sol plantaire, visuelles, vestibulaires et de gravicepteurs viscéraux. Statistiquement, une dysfonction « génère » au minimum 3 compensations. » « Le terme de dysfonction suppose une non réponse à un stimuli interne ou externe, selon des comportements physiques et cognitifs attendus, donc une dissonance informationnelle. Mais à quel niveau ? La notion de causalité, ou des facteurs de causalité est obsolète si on tient compte de contraintes systémiques tout au long de la vie. Dans l'histoire de vie d'un patient s'inscrit des boucles de causalité circulaire qui sont mobilisées par ces contraintes systémiques. Pourquoi des individus s'adaptent mieux à un environnement, pourquoi d'autres cumulent des dissonances sans percevoir les changements, c'est une autre question. Dans ce contexte, aborde-t-on la plainte comme causalité linéaire ou autre ? » « Revenons sur la dysfonction, qu'on ne peut pas comprendre autrement qu'en y associant le système proprioceptif et son mode de compensation. » Comme pour tout système auto-régulé quand il n'y a plus de possibilité de compensation ou d'ajustement, un symptôme apparait. Ce n'est pas un problème de dissonance mais le résultat d'une saturation (effet de seuil). Le niveau et la rapidité de saturation ne sont pas identiques pour tous et dépendent de trois facteurs. C'est ce que met en évidence le modèle de Bruxelles en identifiant trois facteurs : – deux sont externes : l'un est biomécanique (contraintes physiques) l'autre est organisationnel et psychosocial (toutes les formes de stress). – Le troisième facteur correspond à l'équation personnel (génétique, hygiène de vie, antécédents…). Les deux premiers sont des agressions qui entraînent une augmentation de tonus musculaire maintenu par une augmentation de l'acidité locale, et le troisième détermine le seuil de saturation Note du 4 pattes : Cet article nous est proposé par Cyril pour essayer de discuter de la notion de dysfonction que nous avons tous apprise dans nos études et qui semble maintenant contestée car elle ne trouve pas encore de base anatomique/physiologique solide et univoque. La conclusion, bien mise en évidence ici est que ce terme semble recouper de nombreuses notions et de nombreux niveaux d'organisation corporels. L'ostéo4pattes aimerait que vous preniez votre plume pour nous donner votre version issue de travaux ou d'expérience clinique. Un simple paragraphe, ou bien un article complet à nous faire parvenir à redaction chez osteo4pattes.eu – Déjà dans la revue : Définition médicale et scientifique de la lésion ostéopathique (et ses cousines) – https://www.icigrandsboulevards.fr/product/246877/dixneuf-antoine-la-dysfonction-osteopathique-actualisation-scientifique-des-principes-de-l-osteopathie
  • Nouvelle plateforme : Merci Ostéo

    31 mars, par Damien Riout
    Nouvelle plateforme : Merci Ostéo Dans un contexte où la France compte en 2024 plus de 40.000 ostéopathes [1], soit environ un professionnel pour 1700 habitants en moyenne, le secteur de l'ostéopathie devient extrêmement concurrentiel. Cette réalité souligne alors un défi majeur pour les ostéopathes : celui de se faire connaître auprès du public et de construire une patientèle fidèle. Face à une telle situation, la visibilité en ligne devient un atout indispensable. Une présence digitale bien gérée peut aider les professionnels de l'ostéopathie à se démarquer, à attirer de nouveaux patients et à bâtir une réputation solide. C'est dans cet esprit que la plateforme Merci Ostéo a été créée. Elle se propose d'être un partenaire de choix pour les ostéopathes désireux d'améliorer leur visibilité sur internet. Merci Ostéo se distingue par son engagement à promouvoir uniquement des professionnels adhérant à la Charte du Bon Ostéo. Cette charte incarne un gage de qualité et de sérieux, offrant aux patients l'assurance de recevoir des soins de haute qualité et aux ostéopathes une marque de reconnaissance et de confiance auprès de leur patientèle. Comprenant une vingtaine de clauses, la charte promeut des standards élevés, tels qu'une durée minimale de séance de 30 minutes, l'engagement à suivre des pratiques conformes à la législation, ainsi que la capacité des ostéopathes à reconnaître les symptômes nécessitant une prise en charge médicale. La plateforme s'emploie à optimiser le référencement web de ses membres, améliorant ainsi leur visibilité lorsqu'un internaute recherche un ostéopathe proche de chez lui. Les profils des ostéopathes sur Merci Ostéo sont conçus pour être à la fois complets et attractifs, offrant une véritable vitrine professionnelle pouvant servir d'alternative efficace à la création d'un site web personnel, souvent très coûteux sur le plan financier. À ce jour, Merci Ostéo répertorie des praticiens dans 9 des 12 plus grandes villes françaises, avec l'ambition de continuer son expansion pour assurer une couverture nationale. L'invitation est ainsi ouverte à tous les ostéopathes désireux de développer leur patientèle ou de renforcer leur réputation, à rejoindre le réseau. [1] Registre des Ostéopathes de France (article : « La démographie des ostéopathes en France »)
  • Actualité ostéopathie, Mars 2024

    31 mars, par Jean Louis Boutin, Michel Chêne, Ostéo4pattes-Site de l'Ostéopathie, Sophie Pouget
    <<Actualité ostéopathie, Février 2024 Actualité ostéopathie, Mars 2024 Actualité ostéopathie, Avril 2024>> Bonjour à tous ! Voici l'article mensuel sur l'ostéopathie et son actualité de mars 2024. Regroupant tous nos articles parus dans le mois, l'actualité trouvée sur différents journaux ou les réalisations de différentes associations et syndicats, les activités sur les réseaux sociaux, sur YouTube... Évidemment, ce regroupement dépend des informations que nous avons trouvé. Il n'est donc pas exhaustif, nous nous excusons si nous avons oublié des choses. Nous vous invitons à partager les informations que vous aimeriez y trouver. Sur l'Ostéo4pattes-Site de l'Ostéopathie Ostéo4pattes N°59 d'avril 2024 🤔 Réflexions ❓ Symbiosteo : Mythologies Ostéopathiques Phénomène de charlatanisme sur Doctolib Technique de l'essorage en TDF - Le texte traite de la technique ostéopathique fasciale de "essorage en TDF" pour les dysfonctionnements du muscle du mollet, en particulier dans les entorses de la cheville. Les témoignages de patients et de professionnels suggèrent des améliorations immédiates de la mobilité de la cheville et du soulagement de la douleur après avoir subi cette technique. Malgré un certain inconfort pendant le traitement, les résultats à long terme sont décrits comme impressionnants et efficaces pour restaurer la fonction de la cheville. Article Scientifique A national cross-sectional survey of the attitudes, skills and use of evidence-based practice amongst Canadian osteopaths L'étude visait à évaluer les attitudes, les compétences et l'utilisation de la pratique fondée sur des données probantes (EBP) chez les ostéopathes canadiens. La majorité des répondants avaient une perception favorable de l'EBP et le considéraient comme important, mais l'utilisation réelle de l'EBP était peu fréquente. Les obstacles à l'utilisation de l'EBP comprenaient le manque de preuves cliniques, les contraintes de temps et la pertinence pour la pratique ostéopathique. Les facilitateurs pour l'utilisation de l'EBP comprenaient un meilleur accès aux articles et aux outils de recherche. Bien que les ostéopathes canadiens aient reconnu l'importance de l'EBP, il y avait un engagement limité dans son intégration dans la pratique clinique. L'amélioration des connaissances et des compétences en matière d'EBP, la résolution des obstacles à l'adoption et l'intégration de l'EBP dans les programmes éducatifs ont été suggérées comme moyens d'améliorer l'utilisation de l'EBP chez les ostéopathes au Canada. Is Craniosacral Therapy Effective ? A Systematic Review and Meta-Analysis- Une étude a évalué l'efficacité clinique de la thérapie craniosacrée (CST) dans diverses conditions par le biais d'une revue systématique et d'une méta-analyse. Aucun avantage significatif n'a été constaté pour les troubles musculo-squelettiques comme les maux de tête, les douleurs au cou et la fibromyalgie, ou les troubles non musculo-squelettiques comme les coliques infantiles et la paralysie cérébrale. Le CST n'a montré aucun effet cliniquement pertinent dans la gestion de ces conditions. Making sense of cranial osteopathy : an interpretative phenomenological analysis - Cette étude explore comment l'ostéopathie crânienne est comprise par les praticiens et les patients à travers des expériences vécues et des interviews. Les résultats suggèrent qu'une relation thérapeutique collaborative aide à découvrir la source des problèmes de santé et soutient les mécanismes de guérison. Les ostéopathes devraient informer les patients des risques et des résultats potentiels pour améliorer les pratiques de soins. Association between chiropractic spinal manipulation and cauda equina syndrome in adults with low back pain : Retrospective cohort study of US academic health centers - L'étude a révélé que la manipulation chiropratique de la colonne vertébrale n'augmentait pas le risque de syndrome de la queue équine chez les adultes souffrant de lombalgie par rapport à la physiothérapie. Les deux cohortes avaient de faibles incidences similaires du syndrome de la queue de cheval, ce qui suggère qu'aucune des deux interventions n'a influencé de manière significative le risque. Les cliniciens doivent rester vigilants dans l'identification et l'orientation rapide des patients atteints du syndrome de la queue de chevale pour une évaluation chirurgicale. Multi-sensory Gamma Stimulation Ameliorates Alzheimer's-Associated Pathology and Improves Cognition Fluid professional boundaries : ethnographic observations of co-located chiropractors, osteopaths and physiotherapists - Les chiropraticiens, les ostéopathes et les physiothérapeutes travaillent ensemble dans des contextes cliniques, brouillant leurs frontières professionnelles. Les observations ethnographiques montrent que divers facteurs influencent ces limites, les rendant fluides et sujettes à changement. Cela remet en question les croyances traditionnelles sur les frontières distinctes entre ces professions. Revue du web – France : Ostéopathie animale : évaluation du dispositif de l'épreuve d'aptitude et de l'enseignement dispensé par les établissements de formation - Le texte traite de l'évaluation de la formation et des tests d'ostéopathie animale par le ministère de l'Agriculture. Différents services comme la géolocalisation et l'analyse sont mentionnés, mais aucun cookie n'est stocké. Divers outils pour améliorer la fonctionnalité du site Web et l'expérience utilisateur sont répertoriés et autorisés à être utilisés. À quoi peut ressembler une pratique ostéopathique EBP : un exemple concret avec la lombalgie aiguë non traumatique. L'article aborde la tension entre les traditions de l'ostéopathie et les avancées de la science moderne, soulignant l'importance croissante d'intégrer des données probantes dans la pratique ostéopathique (Evidence Based Practice, EBP). Il propose un exemple concret de gestion de la lombalgie aiguë non traumatique en ostéopathie EBP. L'article met en avant l'importance de considérer le contexte du patient, de rassurer et d'éduquer le patient, tout en abordant les clusters de tests pour évaluer et diagnostiquer la douleur lombaire. Il discute également des principes de traitement adaptés en fonction des résultats de l'examen clinique, mettant en avant l'importance de la communication et de la relation thérapeutique. Science et ostéopathie : Que reste-t-il à un ostéopathe EBP ? L'article parle de l'ostéopathie basée sur les preuves (EBP) et ce que cela implique pour les ostéopathes. Il souligne l'importance d'intégrer les données de recherche pertinentes dans la pratique clinique, en prenant en compte la problématique des patients lors de consultations approfondies. Il met en avant l'efficacité de la thérapie manuelle pour réduire la douleur et améliorer la fonction des patients, mais souligne également l'importance des exercices pour des effets à long terme. L'article encourage les ostéopathes EBP à ne pas s'écarter des recommandations basées sur des preuves et à éviter de créer des croyances erronées chez les patients. Enfin, il met en avant l'importance de donner des conseils avisés dans le champ de compétence de l'ostéopathe et de collaborer avec d'autres professionnels de la santé pour assurer une prise en charge globale des patients. Enquête - "Faux docteurs", naturopathes : comment identifier les charlatans sur Doctolib L'ostéopathie associée aux dérives thérapeutiques dénoncées au 20 heures de TF1 Osteopathy Europe à Milan Congrès AMCV 12 et 13 octobre 2024 à Montpellier - programme et Conférences expert (vétérinaires) La chiropraxie permet une réduction significative du risque de ré-opération de la colonne vertébrale – Ailleurs dans le monde : Introduction à l'élaboration de recommandations pour l'approche intrabuccale chez l'enfant en ostéopathie : contexte du nouveau-né, de la naissance à vingt-huit jours - Ce texte traite de l'utilisation des techniques intra-orales dans le traitement ostéopathique des nouveau-nés à terme en bonne santé, en mettant l'accent sur les dysfonctionnements oraux tels que les difficultés à allaiter. L'article vise à fournir des lignes directrices pour l'application sûre et efficace des approches intraorales chez les nouveau-nés, en mettant l'accent sur l'importance du consentement, de l'hygiène et des techniques spécifiques. Dans l'ensemble, le texte souligne la nécessité d'une considération attentive et de soins spécialisés lors de l'utilisation de méthodes intraorales dans l'ostéopathie chez les nouveau-nés. Sur les différents réseaux sociaux Podcast : SymbiOsteO - Le Podcast #7 Mythologies ostéopathiques Et surtout la santé - #92 - Eric Solyom : Guérir de l'apnée du sommeil grâce à la chirurgie Soignas Soignés -N°13 - Antoine Couly alias Cerveau musclé : le modèle bio psychosocial, un éclaircissement Mordant -#27 - Claire Debauve : Ranger en Afrique du Sud Kookie Podcast - Plaidoyer pour une manualité moderne - #1 David Ferreira - se réconcilier avec les manipulations Le Cabinet d'ostéopathie - #22 : "Dr Jean Marchandise, la désintoxination du corps en complément de l'ostéopathie et de la médecine" YouTube : The BMS Podcast - 🎙️🇫🇷 Podcast #12 avec Pr Grégory Ninot 🇫🇷 Le Pr Grégory Ninot présente son travail innovant transdisciplinaire qui a abouti à la co-construction d'un paradigme standardisé d'évaluation, le NPI Model (Ninot et al., 2023), un cadre scientifique et éthique s'élargissant progressivement à l'Europe et au-delà via la NPIS. L'avenir de l'ostéopathie : Tablée 2024 - Partie 1 et Partie 2 - Petite discussion entre professionnels, sujets abordés : pluridisciplinarité, structuration, éthique, engagement MYTHE OSTEO N°1 : LE PSOAS MUSCLE POUBELLE L'OSTÉOPATHIE dans un MONDE qui CHANGE avec Marco GABUTTI - Le texte discute des changements dans l'ostéopathie et de l'importance de s'adapter à un monde changeant. L'auteur souligne la nécessité d'être ouverte aux nouvelles approches et d'intégrer les preuves scientifiques dans les traitements manuels. Dans l'ensemble, l'accent est mis sur l'équilibre entre la tradition et l'innovation pour fournir des soins efficaces et éthiques aux patients. Dans le futur... A noter également dans les agendas, les dates des différentes formations et événements partenaires. Certaines offrent des réductions à nos abonnés, n'hésitez pas à demander plus d'informations. Prix Axitlas 2024 - Prix d'ostéopathie comparée : mémoires & thèses, les inscriptions sont ouvertes. Regardez le catalogue des formations proposées par CEMAO XIXe Rencontres d'ostéopathie comparée - 21,22 & 23 JUIN 2024 Pensez à prendre votre Réservation aux rencontres d'ostéopathie comparée
  • Technique de l'essorage en TDF

    30 mars, par Thierry Liévois
    Sommaire Technique de l'essorage en TDF Témoignage 1 d'un Kinésithérap Témoignage 2 (Kinésithérapeute Remarque Technique de l'essorage en TDF La technique de l'essorage en TDF est une technique fasciale ostéopathique qui a été découverte d'une façon fortuite. Actuellement, malgré quelques recherches nous n'avons pas trouvé son équivalent dans la littérature ni de descriptions chez les professionnelles de techniques manuelles, kinésithérapie, physiothérapie, ostéopathie, chiropractie, étiopathie. Néanmoins nous sommes convaincus que cette technique a un précédent et a très certainement déjà dû être utilisé par les hommes. Technique d'essorage Pour ce qui nous concerne, l'indication de la technique de l'essorage est adaptée aux dysfonctionnements fasciaux cylindriques (DCF) du mollet et des muscles du segment jambier, rencontrés lors d'une entorse de cheville, en complément d'un traitement ostéopathique général. Entorse de cheville Témoignages TDF pour la technique de l'essorage Témoignage 1 d'un Kinésithérapeute Patient homme, kinésithérapeute de profession né le 24/01/1973, marié deux enfants et sportif de niveau national, participation aux Championnats de France de course de chien. Le motif de consultation est une gêne depuis 9 ans de la cheville gauche à la course à pied lors de dénivelés. L'examen ostéopathique de la cheville met en évidence une limitation de la flexion dorsale qui l'empêche de s'accroupir avec le genou gauche lorsque les talons gardent le sol. ATCD 1er épisode d'entorse de cheville gauche du LLE en 1996 en jouant au football 2e épisode 2014 lors d'une descente en trail, la cheville gauche s'est bloquée dans une racine, et il est parti vers l'avant avec le corps. Il a entendu un craquement entraînant une douleur vive de type syncopal. En tant que kinésithérapeute, il a appliqué un traitement immédiat et classique mais depuis il a une sensation de blocage de l'articulation talo-crurale qu'il n'a jamais réussi à récupérer et cela le gène lors des compétitions de trail canin. (Suspicion d'entorse de la syndesmose tibio-fibulaire) Bilan TDF 12/03/2023 Palpation des loges musculaires du mollet = déficit en cylindrique gauche Palpation du tibia = Déficit de torsion tibiale et douleur ponctiforme sur la crête tibiale Technique TDF Technique de dysfonctionnement cylindrique (DC) = essorage mollet gauche Technique de dysfonctionnement téno-périosté (DTP) sur la crête tibiale Ressenti 1ère séance 12/03/2023 « Au cours de la séance, la douleur est très intense, et limite du supportable voir pour ce qui me concerne à la limite du malaise. » « Après la séance, j'ai eu une sensation de fatigue et de vide d'énergie, mais aussi une sensation désagréable de chaleur et de battements circulatoires dans le mollet pendant presque une à deux heures, accompagnée de nausées. En résumé j'étais mal et pas bien » « J'ai eu aussi une hypersensibilité de la crête tibiale qui a duré pendant 1 semaine avec une gêne lors du frottement de mon pantalon, mais aussi du drap, que je ne supportais pas, la nuit. Je t'ai maudit ! » « Ce qui est surprenant, j'ai senti un gain de mobilité de la cheville avec amélioration de l'accroupissement objectivable immédiatement. Ce que je ne pouvais plus faire. » À distance, j'ai pu constater un maintien du gain d'amplitude de la cheville, plus de facilité de déplacement dans les chemins escarpés. 2e séance 2/04/2023, 3 semaines après Les mêmes techniques sont moins désagréables pour l'essorage, mais les points teno-periosté sont toujours aussi douloureux. J'ai ressenti, une hypersensibilité de la crête tibiale pendant 2 à 3 jours mais c'était plus supportable que la première fois À distance plus d'un mois après la première consultation, le gain amplitude flexion dorsale de la cheville et l'accroupissement sont quasi-complets sans compensation du bassin... « Le résultat en deux consultations est bluffant et véritablement remarquable d'efficacité. » Le 3 Mai 2023 Jean Michel.C Kinésithérapeute D.E Témoignage 2 (Kinésithérapeute – Ostéopathe D.O) Patient homme né le 2/05/1966, kinésithérapeute de profession et diplômé en ostéopathie, en couple deux enfants, sportif amateur golf : 11 et course à pied régulière. Il consulte le 15/09/2023 pour un trouble cheville gauche apparu il y a 6 mois suite à une chute sur les pieds d'une échelle et à une réception lourde sur les pieds, d'une hauteur de plus de 1mètre 50. Depuis il présente : Une sensation de blocage articulaire permanente. Une diminution de l'amplitude de la flexion plantaire à gaucheUn dérouillage matinal avec une cheville gauche douloureuse lors de la mise en route. Une légère boiterie « qui vient et qui part » sans raison Une marche perturbée avec un déroulement du pas accompagné d'une sensation de tension musculaire des muscles entourant la jambe ATCD L'histoire de la maladie fait apparaître une entorse de cheville gauche, il y a 20 ans avec une ménisectomie externe du genou. Depuis ce patient a la sensation d'avoir une mobilité de genou perturbée avec des compensations articulaires de tibia/fibula, des tensions excessives et anormales des tissus du segment jambier. Bilan TDF Palpation des loges musculaires du mollet = déficit en cylindrique gauche Palpation du tibia = Déficit de rotation tibiale Technique TDF Cylindrique = essorage mollet gauche Ressenti 1ère séance 15/09/2023 Tout le travail prodigué par tes mobilisations (ULTRA douloureuses) m'ont fait le plus grand bien immédiatement et dans les jours qui ont suivi. J'ai vraiment ressenti une différence que ce soit sur les blocages articulaires, comme sur cette sensation de compression de la jambe. Malheureusement, le dysfonctionnement est ancien, et même si je vais mieux, je pense que la mémoire des tissus est très tenace. À mon sens une consultation n'est pas suffisante et je dois trouver le temps de revenir plusieurs fois pour me débarrasser complètement de ce mal. Laurent.D Kinésithérapeute D.E Ostéopathe D.O Remarque Anatomie de la cheville Tout traitement ostéopathique de la cheville doit être intégrée dans une globalité car les contraintes dépendent : Biomécaniquement de tout le membre inférieur De la position du pied au sol (podologue, posture) De la coordination musculaire et de sa proprioception (kinésithérapeute préparateur physique) De son état ligamentaire De toutes les articulations du corps inter-agissantes sur la posture L'Ostéo4pattes-SDO remercie Thierry Liévois de l'avoir autorisé à présenter ce travail sur la technique d'essorage.